Voitures radars : l'astuce pour reconnaître leur plaque d'immatriculation

Publié par Anouk Dufresne
le 10/06/2025
le
3 minutes
device radar detector for car details and close-up
Pas de signalement, véhicules banalisés, flash invisible... ces véhicules sont quasiment indétectables.

Depuis leur introduction en France en 2013, les voitures-radars ont radicalement transformé le paysage de la sécurité routière. Ces véhicules banalisés, capables de contrôler la vitesse des automobilistes en toute discrétion, sont désormais omniprésents sur nos routes. En 2025, leur déploiement s'intensifie, notamment avec l'arrivée dans neuf nouveaux départements. Mais comment fonctionnent-elles et comment les identifier ?

Un déploiement élargi à partir de juin 2025

En 2025, les voitures-radars s'étendent à neuf nouveaux départements, renforçant ainsi la couverture du territoire national. Depuis ce mois de juin, elles sillonnent les routes de l’Ardèche, du Cantal, des Bouches-du-Rhône et de l’Ariège, rapporte RMC Info. En juillet, elles seront déployées dans l’Ain, la Haute-Loire, les Pyrénées-Orientales, le Tarn-et-Garonne et les Alpes-de-Haute-Provence.

Ce déploiement vise à améliorer la sécurité routière en ciblant les zones à risque, notamment les routes secondaires et les zones périurbaines où les excès de vitesse sont fréquents. Les autorités locales collaborent avec des prestataires privés pour gérer ces véhicules, assurant ainsi une présence constante sur le terrain.

Comment fonctionnent-elles ?

Les voitures-radars sont équipées de technologies avancées permettant de mesurer la vitesse des véhicules sans intervention humaine directe. Elles utilisent des systèmes de détection infrarouge et des caméras haute définition pour capturer les images des contrevenants. Ces dispositifs sont capables de flasher dans les deux sens de circulation, de jour comme de nuit, et ce, sans émettre de flash visible, rendant ainsi leur détection plus difficile pour les automobilistes.

Contrairement aux radars fixes, ces voitures banalisées disposent d’une marge d’erreur plus importante : elle est de 10 km/h pour les limitations inférieures à 100 km/h, contre 5 km/h pour les radars traditionnels. Au-delà de 100 km/h, la marge passe à 10 %, contre 5 % pour les autres dispositifs.

"Ainsi, seront flashés les véhicules roulant à partir de 146 km/h sur autoroute, 124 km/h sur une voie express ou 61 km/h en agglomération", résume la Sécurité routière.

Comment les reconnaître ?

Malgré leur apparence banalisée, certaines caractéristiques permettent d'identifier une voiture-radar. Les voitures-radars sont souvent des modèles courants, mais spécifiques, tels que la Peugeot 308, la Citroën Berlingo, la Volkswagen Passat ou la Ford Mondeo.

Des caméras discrètes sont installées à l'avant et à l'arrière du véhicule, souvent intégrées dans les pare-chocs ou les rétroviseurs.

Les plaques peuvent présenter des caractéristiques particulières, puisqu’elles sont produites en série. Ainsi, les Citroën C5 Aircross ont des immatriculations comprises entre GT-000-TY et GT-000-ZM, les Peugeot 308 entre FW-000-YQ, FW-000-XL et FW-000-XM. Les Volkswagen Passat ont des plaques suivant ce schéma : GB-000-JT, GB-000-JV, GB-000-JW ou GB-000-JX, les Ford Focus celui-ci : EX-000-BK à EX-000-BP. Tandis que les Seat Leon ont les immatriculations suivantes : FP-000-SB.

Par ailleurs, certains véhicules portent des autocollants ou des logos indiquant leur fonction, bien que cela ne soit pas systématique.

Pour éviter les infractions et garantir votre sécurité, le premier conseil est bien entendu de respecter les limitations de vitesse. Même si vous ne voyez pas de signalisation, adaptez votre vitesse aux conditions de la route et de la circulation.

Soyez par ailleurs attentif aux véhicules qui vous entourent, en particulier ceux qui semblent stationner ou circuler de manière inhabituelle.

Évolution et perspectives

Avec l'avancement technologique, les voitures-radars deviennent de plus en plus sophistiquées. L'intégration de l'intelligence artificielle permet une analyse en temps réel des données collectées, offrant ainsi aux autorités une réactivité accrue face aux comportements dangereux.

Des discussions autour de l'extension de leur rôle, notamment dans la détection d'autres infractions comme l'utilisation du téléphone au volant, sont en cours.

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