“Nous étions riches. On a fini pauvres”, à quoi ressemble la fortune des Balkany aujourd’hui ?

Un patrimoine aussi fastueux que disputé. Longtemps perçus comme l’incarnation du couple politique bling-bling, Patrick et Isabelle Balkany n’ont jamais caché leur goût pour le luxe. Résidences somptueuses, train de vie élevé, voyages et invitations de prestige : leur patrimoine personnel semblait inépuisable. Mais derrière la façade, les affaires judiciaires ont miné peu à peu leur fortune.
Le moulin de Cossy à Giverny, leur demeure historique d’un peu plus de 30 000 carrés acquise en 1982, en est l’exemple le plus parlant. Ce bien d’exception, doté d’une piscine, d’un hammam et d’un court de tennis, a longtemps cristallisé les interrogations sur l’origine de leur richesse. En mai 2024, la Cour de cassation confirmait la confiscation de l’usufruit de la propriété, tout en laissant la nue-propriété à leurs enfants, suite à une donation-partage opérée en 1996. Le couple, bien qu’expulsable juridiquement, continue de l’occuper et s’accroche à cette maison qu’Isabelle Balkany décrit comme son “seul refuge”.
Un patrimoine sous haute surveillance
Si la maison de Giverny reste au cœur de leur quotidien, d’autres biens ont été confisqués ou mis en lumière par la justice. Le riad de Marrakech, somptueuse villa de 1600 m² dans la palmeraie, fut au centre d’un montage offshore complexe. Malgré les dénégations de Patrick Balkany, qui affirme que la villa appartenait à un proche, la justice y voit une dissimulation de patrimoine, d’autant plus que l’acquisition aurait été partiellement financée par un promoteur immobilier saoudien du nom de Mohamed Al Jaber.
Autre exemple : la villa Pamplemousse à Saint-Martin, propriété antillaise achetée via une société écran au Liechtenstein. D’abord niée, cette résidence accueillant célébrités et soirées fastueuses a été revendue par la justice en 2015. À cela s’ajoutent les allusions à une bastide située à Saint-Tropez, que le couple aurait simplement louée durant plusieurs années.
Un rythme de vie déconnecté du quotidien ?
Malgré leur image toujours associée au luxe, les Balkany assurent vivre désormais dans des conditions modestes. Invitée sur le plateau de l’émission Chez Jordan en mars 2024, Isabelle Balkany a confié que les 4 000 euros perçus chaque mois ne suffisent pas à entretenir leur vaste demeure. Eau, électricité, fioul… les charges explosent, et la maison devient un fardeau financier. “On a du mal et on tire la langue comme tout le monde”, insistait-elle.
Patrick Balkany, de son côté, résume leur trajectoire d’un aveu amer : “Nous étions riches, on a fini pauvres”.